POURQUOI MEDITER LA BIBLE JOUR ET NUIT

Et échapper à la malédiction des pharisiens

Chères frères et sœurs, soyez bénis tous dans le nom du Seigneur Jésus-Christ !

J'apporte ici ma petite pierre à l'édifice sur la question de la méditation de la parole de Dieu. Mais avant toute chose, essayons, même si la chose est assez complexe, de présenter une  certaine définition de ce qu'est la méditation.

Nous pouvons définir la méditation comme une activité mentale, mais également spirituelle. En conséquence, il s’agit pour celui qui médite, d'avoir une approche intérieure, consistant à découvrir, premièrement l’identité de celui qui parle à travers les écritures, mais également à comprendre sa propre identité spirituelle, en vu de mieux se positionner dans la vie, face aux différentes situations et événements de l'existence. Cependant, une fois une faite une telle ébauche de définition, il est à se demander si la méditation de la Bible est un commandement ou une obligation pour tous les chrétiens.

Dans l’ancien testament, l’Eternel n’a jamais demandé à Israël de méditer la loi nuit et jour. On lisait les tables de la loi en public, afin de sensibiliser le peuple, et cela suffisait. Par contre, c'était nécessaire, voire obligatoire pour les dirigeants spirituels, les personnes chargées de prendre soin ou de guider le peuple, comme les sacrificateur ou les scribes. Et la parole adressée à Josué, et non à l’ensemble du peuple qui devait traverser le Jourdain, va dans ce sens. D'ailleurs, les pharisiens, partisans de la loi, sondaient les écritures, et la connaissaient très bien. C'était là une nécessité qu'imposait leurs fonctions et leur statut dans la société. Cependant, avec l'avènement de la foi en Christ, nous voyons se développer un nouveau comportement parmi les juifs et les gentils. En effet, des chrétiens, comme ceux de Bérée (Actes 17:11), femmes et hommes n'ayant pas de charges ecclésiastiques, examinaient également ces mêmes écritures, à savoir la loi de Moïse,  pour voir si ce qu’on leur disait était vrai.

Pourquoi donc méditer la Bible soi-même, alors que suivre les prédications, et la lire de temps en temps dans la foi peut tout de même suffire à nous donner une connaissance intéressante ?

La raison principale pour laquelle nous méditons aujourd’hui la Bible, est celle que suivaient les pharisiens, comme le rappelle Jésus-Christ : Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Jean 5 : 39.

Contrairement aux sadducéens, les pharisiens croyaient en la vie éternelle. Cependant, malgré le fait qu’ils espéraient trouver la vie éternelle qui était clairement révélée, non dans la loi de Moïse mais par les prophètes, ils ne parvenaient pas à être sur la bonne fréquence. En effet, l’idée même que Jésus soit le Fils de Dieu, le Chemin, la Vérité et la vie éternelle leur étant insupportable. Ainsi, nous tirons le constat qu’il ne suffit pas de méditer la Bible, de sonder les écritures, pour trouver réellement cette vie éternelle. Cette réalité nous permet de tirer la conclusion selon laquelle, certains parmi les chrétiens qui lisent la Bible et même la méditent, iront quand même en enfer ; car comme les pharisiens, ils n’ont pas les révélations que l’Esprit dévoile.

Malgré notre foi, et les pharisiens aussi avaient la foi, la méditation de la Bible n'est pas synonyme d'accession à la Vérité. Cette parole qui est vivante peut se montrer récalcitrante face à celui qui ne se dispose pas de la bonne manière. L'échec des pharisiens qui étaient pourtant sondeurs des écritures, montre que la méditation doit être une activité que nous devons exercer avec beaucoup d’humilité, sans orgueil, et sans idées arrêtées. Il faut que l’Esprit de Dieu s’empare de nous, afin que notre religion, les enseignements de nos pasteurs, ainsi que nos convictions humaines ou nos désirs secrets ne prennent pas le dessus sur la Vérité.

Les pharisiens étaient déjà chargés d’une connaissance pleine, à savoir la loi dite de Moïse, et ils ne parvenaient pas à s’en démarquer pour accéder à cette vie éternelle qu'ils recherchaient pourtant activement.

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1-MÉDITER AFIN DE NE PAS AGIR SELON LES ASPIRATIONS DE NOTRE CŒUR 

Il est difficile d’enseigner la vérité à une personne qui se présente à vous l’esprit déjà rempli de connaissances, et donc avec la certitude qu’elle a raison, puisque ces connaissances alimentent déjà sa façon de comprendre les choses. De même, le Saint-Esprit qui doit nous enseigner toute chose peut être confronté à de tels croyants qui, ouvrant la Bible pour méditer, ne cherchent cependant plus à être enseignés, mais seulement à trouver de quoi confirmer ce qu’ils pensent. Tel était l'esprit qui animait les pharisiens. Or un tel méditant ne peut écouter que de manière partielle ce que lui déclare le Saint-Esprit ; d’où la difficulté par exemple de montrer à un frère ou une sœur catholique l’erreur dans laquelle il ou elle se trouve, entouré(e) de statuts et d’images. Vous aurez beau lui faire lire des dizaines de versets, il n’y a plus, en réalité, de place pour loger le nouveau savoir, car son cerveau déjà rempli alimente sa façon de penser.

Cependant, de nombreux chrétiens ne réalisent pas vraiment l’influence de leurs convictions extra bibliques dans l’orientation de la méditation qu'ils entreprennent ; et de fait, il n’y a pas grand monde qui y prête une attention réelle et sérieuse, croyant qu'ils en sont épargnés. Prenons par exemple la question du salut par les œuvres ou par la foi seule. De nombreuses personnes sont d’abord formatées par ce qu’ils pensent être la vérité, avant d’en rechercher à travers la Bible les versets qui expriment ou semblent exprimer ce qu'ils pensent. Ils agissent comme une personne qui, refusant le dialogue, a déjà décidé de mener une guerre, puis qui s’en va chercher dans un camp (la Bible) des alliés (versets) pour mener à bien ce qu’il croit être juste. Or dit l’Eternel en Esaïe 58 : 8 que vos pensées ne sont pas mes pensées, et vos voies ne sont pas mes voies.

L’erreur à éviter, à mon sens, c’est celle consistant à avoir la conviction que les élans de notre cœur, le murmure que nous y entendons, parce que nous sommes chrétiens, vient toujours du Saint-Esprit. Oui, mais la chair aussi nous inspire, et elle est faible !

Si vous ne vous dépouillez pas de vos préjugés, impressions de vérité, et autres sentiments, ce ne sera pas votre chair qui se soumettra à la parole de Dieu, mais des versets bibliques que vous prendrez le soin de trier, pour les mettre au service de votre cause. Or ce que le méditant de la Bible ne doit jamais perdre à l’esprit, c’est la vérité à cause de laquelle il médite : la vie éternelle. En effet, si par exemple vous croyez que vous avez déjà obtenu cette vie éternelle parce que vous croyez en Christ et que cela suffit, il est à craindre que la méditation sérieuse vous échappe, puisque vous risquez d’être installés dans la seule recherche destinée à confirmer vos certitudes de salut. Puisque personne ne médite la Bible de manière saine et excellente dans le seul but de prouver qu’un tel est un faux prophète, que le sondage des écritures est surtout utile pour trouver la vie éternelle, pourquoi celui qui croit qu’il est déjà sauvé chercherait-il encore à méditer pour faire selon ce qui est écrit ? Le prix ne lui est-il pas déjà remis pour qu’il ait encore à faire la course ? Le fils du roi travaille-t-il encore à devenir un prince ?

Mais voici les raisons pour lesquelles l’Éternel demanda à Josué de méditer jour et nuit :

Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras. Josué 1 :8.

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Qu’est ce que réussir dans ses entreprises pour un chrétien ? C’est parvenir à monter dans l’arche qui mène à la vie éternelle. Tout simplement. C’est cette révélation-là qui est cachée derrière cette parole. Car Dieu n’a pas, en libérant cette parole, voulu parler de l’acquisition des millions et des villas, choses possibles même à un païen, mais de la réussite dans la grande mission confiée à Josué, à savoir mener à bien l’entrée en Canaan. Or quel est le "Canaan" du chrétien, si ce n’est l'arche, la nouvelle Jérusalem, la vie éternelle ? En effet, connaissez-vous un ultime but qui soit plus important que celui-ci ? 

Bref, nous devons agir selon tout ce qui y est écrit, et non selon nos convictions intimes ou les murmures de notre âme. Et la méditation ne doit jamais concerner uniquement les versets qui alimentent notre façon de comprendre et d’accepter un principe, mais également tous les versets qui semblent contredire la thèse qui nous plait. L’exemple, encore une fois, peut être pris sur la même question du salut, d’un côté par la foi seule, ou de l’autre par les œuvres, et lesquelles. L'Éternel dit à Josué de méditer selon tout ce qui est écrit, et non selon les versets qui semblent correspondre à ce à quoi il aspire. Je le dis par connaissance, car j’ai beaucoup lu et écouté sur le sujet du salut, et la déception est grande, quand on voit des prédications, parfois de qualité, ou des articles qui évitent volontairement les versets parlant clairement de la nécessité des œuvres, juste parce que le prédicateur veut prouver que le salut ne vient que par la foi seule. De même, afin de mettre en valeur les œuvres, on fait semblant de ne pas voir les versets dont la première lecture montre bien que la foi suffit pour le salut. Or pour un sujet comme pour un autre, le méditant doit toujours essayez de méditer tout ce qui est écrit, parce que s'il ne le fait pas, il ne lui sera tout simplement pas possible d’agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit.

Puisque Christ est la Parole de Dieu, nous ne pouvons pas le couper en deux. Il est un, et certainement, il y a toujours une unité ou une continuité évidente qui nous échappe, lorsque nous agissons ou comprenons les choses comme étant opposées. Notre mission est de trouver le lien que nous ne percevons pas encore, et non de choisir une position en ignorant le reste des versets, ou encore de choisir un ou deux versets plaidant "la cause cobtraire", et auxquels nous donnons un sens à  notre convenance.

Il est vrai que la réalité à laquelle l’être humain est directement confronté à travers ses cinq sens, c’est le monde physique. A cela, il n’y peut rien. En conséquence, il est difficile pour lui de vouloir méditer pour la vie éternelle, la crainte de Dieu, quand il veut se marier, quand il n’a pas de travail, que lui et ses enfants on parfois faim, qu’il est malade, oppressé par les incubes et succubes, ou quand il veut devenir un grand chantre, un pasteur célèbre, ou posséder une méga church. Toutes ces choses agissent comme des carburants de notre intellect, posent les bases de nos réflexions, et les conditionnent. Alors, même malgré notre bonne volonté, tout ce qui intervient pour nous éloigner de notre but est, inconsciemment, considéré comme une sorte d’adversité. Ainsi, les versets bibliques qui paraissent remettre en question nos objectifs, voir les condamner, ne peuvent pas être sélectionnés par notre esprit comme des textes pour une méditation heureuse. Or, n’est ce pas le bonheur que nous recherchons dans nos aspirations terrestres ? Pourquoi donc notre esprit s’encombrerait-il de ces passages et faits bibliques qui remettent en question ce que nous voulons atteindre ?

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Au début de ma vie chrétienne, j’ai été quelque peu orienté vers des aspirations qui me donnaient à croire à un Dieu bon, seulement soucieux de notre prospérité et de notre protection contre les assauts du Diable. C'est vrai, mais en partie seulement, n'est-ce pas ? Alors sans le savoir, j’étais clairement porté sur un certain évangile de prospérité. Un jour j’ai acheté une très belle voiture ( à crédit ), et je n’ai pas manqué de penser que, quelque part, c’était une grâce divine. Puis, au fur et à mesure, les paroles de Jésus, de Paul, de Jacques et de Pierre ont commencé à modifier cette manière de comprendre l’amour de Dieu. Alors je suis devenu en quelque sorte un farouche opposant à cet évangile de la prospérité. Cependant, face à cette nouvelle compréhension de la Bible, j’ai été confronté à tous ces versets, véritable arsenal de guerre, dont se servent les enseignants de la prospérité pour justifier leur croyance. Une question était alors drvant moi : ces versets sont-ils bibliques ? Oui, ils le sont. Puis-je les contourner, ou m’arranger à les minimiser ? Non. Alors que faire ? Ce n’est qu’à partir de là, et c’est très récent, que, parce que j’ai accepté la possibilité d’avoir tord, que la vérité sur la question s’est révélée à moi. Cela est arrivé alors que j’étais décidé à démontrer l’hérésie totale et sans concession des partisans de la prospérité, comme si Dieu ne l’envisageait pas du tout dans la Bible. J’ai été donc remodelé par la sagesse divine, et cela m’a permis de saisir les mécanismes intellectuels, spirituels et charnels qui conduisent beaucoup d’enseignants à mal comprendre ce message, à le dévoyer, au point de le rendre non biblique, voire satanique. Ils enseignent mal ce qui est, dans une certaine mesure, une réalité biblique ! En fait, sans rentrer dans les détails, parce que j’en suis arrivé à faire de ce travail tout un livre, ils ont fait de la prospérité, qui est une possibilité biblique, très restreinte, et que Christ peut permettre de manière souveraine, une loi ou disposition à laquelle tous les chrétiens ont accès. Voilà donc que, contrairement à la volonté divine qui enseigne le contentement, ils font de cette prospérité, une promesse à laquelle, par la volonté d'un Dieu qui n'est plus l’Éternel, nous devons tous accéder en tant que chrétien ; d’où des prédications dans le genre « 10 clés pour la prospérité », alors que la possibilité pour le chrétien de prospérer financièrement vient de Dieu, et de lui seul qui connait les cœurs à qui il peut accorder richesse et don de libéralité (devant Dieu, l'un ne va pas sans l'autre). Or si des clés existent, et qu'un pasteur peut les révéler à tous, cela veut dire que l’Éternel est dessaisi de sa souveraineté en la matière ! Si des lois surnaturelles sont à maîtriser ou à découvrir, et que cela suffit pour prospérer, alors il s’agit d’une formule, ou d’une recette de cuisine, au départ secrète, et rendue publique par un pasteur très gentil. A ce jeu-là, il est facile d’introduire des enseignements étrangers comme le positivisme, la nécessité d'atteindre la " quatrième division ", le Nouvel âge ou des lois mentales, et c’est malheureusement ce qui se passe !

Accepter le fait que je pouvais avoir mal compris, en rejetant totalement tout le message, m’a permis d’être à mon aise face aux nombreux versets qui servent ou desservent cette foi, et de comprendre pourquoi ils sont là, à se côtoyer dans la même Bible, prospérité ici, contentement par-là, et pourquoi Dieu les a tous inspirés.

Je ne suis pas devenu partisan de l’évangile dite de la prospérité, loin de là ; et je combattrai toujours ceux qui y ont assis leur foi. Cependant, j’ai tout simplement compris, par la méditation, tous les mécanismes qui font que ceux qui la prêchent en exagèrent les possibilités, au point de le rendre quasiment satanique, et je pèse mes mots, même si je n'ai pas ici le temps de tout expliquer, le message étant axé sur la méditation.

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Nos aspirations naturelles, voire charnelles, sont donc de véritables pierres d’achoppement contre lesquelles se heurte une méditation saine. Or nous devons parvenir à être humble, à tout raser dans nos têtes, et à nous laisser enseigner par une lecture libre, non dirigée par une volonté déjà arrêtée.

2-MÉDITER NUIT ET JOUR

Si vous connaissez un enseignant efficace qui ne lit sa Bible que de temps en temps, dans le genre une fois par semaine, et pendant un quart d’heure seulement, j’aimerais bien le rencontrer. Car cette personne est remplie d’une bénédiction rare auprès de laquelle j’aimerais passer un peu de temps.

Plus sérieusement, si une personne veut méditer véritablement la Bible, de façon à se voir ouvrir des chemins du savoir à travers les versets, de comprendre ce que les autres ne comprennent pas, de percevoir les points de concordance là où les autres voient de la contradiction, il faut qu’elle y consacre beaucoup de temps. En effet, la Bible est hermétique et cache des mystères à celui qui ne lui accorde pas son temps, parfois au point d’en devenir accro. Néanmoins, les chrétiens du siècle présent sont « heureux », car grâce à internet, tous les thèmes et méditations sont publiées, et il ne leur reste qu’à se servir !

Pourtant, je vais quand même exhorter les enfants de Dieu à ne pas toujours attendre d’être servis, mais d’aller aussi eux-mêmes à la pêche. C’est vrai qu’un bon enseignant parcours également internet pour lire les publications des autres ; il lit des livres et écoute les vidéos des autres. Mais pourquoi le fait-il ? Parce que Dieu ne lui donne pas la grâce illimitée pour tout comprendre, tout bien dire ; de sorte qu’il a lui aussi besoin de voir jusqu’où est allé l’autre enseignant dans l’étude d'un thème, quels sont ses arguments, et comment il révèle Christ. Cela lui permet soit de conforter ses propres arguments, soit de se rendre compte du retard que peuvent avoir les autres dans tel ou tel domaine. Car comment le grand enseignant, prophète ou apôtre va-t-il savoir ce qui se dit comme erreur dans les assemblées du monde, s’il ferme ses oreilles ?

Ainsi, il est important de lire ou d’écouter ce que disent les autres sur les sujets qui nous intéressent. Cependant, sans une méditation personnelle profonde, il ne vous sera pas possible d’aller au-delà d’une prédication déjà intéressante, pour la dépasser et y rajouter ce que, par la méditation, vous avez-vous-mêmes reçu de l’Esprit de Dieu. Car méditer jour et nuit n’a pas pour but de traquer les mauvais messages pour les critiquer par la suite, mais, en partant d’un bon enseignement, il s’agit par la suite d’en améliorer le contenu par une révélation encore plus parfaite. Certes nous devons aussi dénoncer les fausses doctrines; mais ce n'est pas là le but principal. Alors comment s'outille la méditation constructive ? Eh bien c’est comme si le premier posait les fondations d’une maison, le second méditant la construisait, tandis que le troisième venait pour la meubler. Mais attention, derrière cette œuvre en apparence déjà achevée, et dans laquelle des enfants de Dieu se sont correctement abrités, il peut y avoir un quatrième méditant qui arrive pour embellir d’avantage la même maison, afin d’apporter un meilleur confort à ceux qui y habitent déjà.

Je veux exprimer par là l’idée qu’il est, en réalité, bien plus facile de travailler à répondre à un enseignement illogique et totalement non biblique, que de partir d’un enseignement déjà bien dispensé, pour le dépasser et apporter d’avantage de révélations. Cette œuvre qui ne consiste pas en la destruction de la maison, mais dans la recherche de ce qui peut la rendre encore plus agréable est impossible sans une méditation appliquée.

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3-MÉDITER LA BIBLE AFIN D'AGIR FACE AUX ÉVÉNEMENTS SELON TOUT CE QUI Y EST ECRIT

Pourquoi Josué devait-il, non lire les textes de la loi pour les comprendre, mais les méditer nuit et jour  ? Est-ce parce que les commandements et les règlements étaient mal rédigés, difficiles à comprendre ? Non, mais outre le fait qu’il devait éviter d’agir selon ses propres aspirations, le fait de ne pas méditer de cette manière, l’aurait privé de certains codes pour entrer totalement dans la parole, y habiter et se voir révéler la manière d’agir face à des cas de figure que même ce qui est écrit n’a pas clairement prévu ! En effet, puisque la parole est Esprit, c’est celui-ci qui, à force de sonder la profondeur des écritures, fini par vous laisser vous infiltrer au-dessous des versets, à travers des voies en apparence fermées, pour vous installer dans le confort. C’est lui qui vous inspire, vous envoie fouiller un mot grec, comparer tel verset avec un autre, faire attention à tel tournure, ou avoir du recul face à vos anciennes croyances.

Revenons sur le cas de Josué. Méditer jour et nuit, était la base de sa réussite. Mais l’a-t-il véritablement fait ? Car il est survenu un événement qui montre qu’il n’était peut être pas parvenu à ce stade au moment de la défaite face aux gens de Aï. En effet, après la victoire sur Jéricho, Israël perdit dans la foulé face un petit peuple qui les mit en fuite. Plutôt que de méditer la loi pour comprendre les raisons de cette déroute, il alla se jeter face contre terre devant l’Eternel. Or il y avait de quoi comprendre ce qui s’était passé, étant donné que la loi prescrivait la vérité suivante, en cas de désobéissance aux commandements prescrits : I'Eternel vous mettra en déroute devant vos ennemis ; si vous marchez contre eux par un seul chemin, vous fuirez devant eux en débandade en tous sens. En voyant ce qui vous arrivera, tous les royaumes de la terre seront terrifiés. Deutéronome 28 : 25

Il arriva au peuple exactement ce qui était prévu dans la loi comme conséquence de la désobéissance, car Environ trois mille hommes du peuple y montèrent, et ils s’enfuir devant les gens de Aï. Josué 7 : 4.

Etant donné que Josué et le peuple ne méditaient pas encore correctement la loi pour faire selon tout ce qui y était écrit, il eût cette défaite, et dans la foulée, une incapacité de sa part à agir directement en conséquence. Car au lieu de comprendre, grâce à la lecture de la loi, que cette défaite était due à un interdit, et rassembler le peuple pour en parler, il est allé se lamenter devant l’Eternel. Il déchira ses vêtements, jeûna, puis pleura : Ah, Seigneur, Éternel, pourquoi as-tu poussé ce peuple à traverser le Jourdain, pour nous livrer aux mains des amoréens, et pour nous perdre ? Si seulement nous avions décidé de rester en Transjordanie ! Verset 7

Nous sommes nombreux, face à des situations difficiles, à penser que, quelque part, c’est un peu de la responsabilité de Dieu qui ne nous a pas gardés ou qui nous a abandonnés. Pourtant ce qui nous arrive trouve son explication dans nos vies, avec des actes contraires à la volonté divine, mais nous nous lamentons quand même, plutôt que de méditer les écritures, afin de trouver par nous-mêmes les réponses à nos questions. Alors Josué, comme la majorité des croyants, s’est jeté à terre ! Mais l’Eternel n’a pas aimé cette attitude, et le lui a fait savoir : L’Eternel dit à Josué : lève-toi, qu’est-ce donc ? Tu tombes face contre terre ! Verset 10.

L’absence de méditation de la parole de Dieu jour et nuit nous fait accuser les autres, elle ne nous permet pas d’être lucide, de comprendre le pourquoi ou le sens des choses, pour agir comme il faut.

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Méditer jour et nuit ne revient évidemment pas à ne jamais quitter sa Bible, non. Encore un peu et on en oublierait sa famille, même si parfois...

Méditer, c’est aussi savoir refermer physiquement sa Bible, tout en y demeurant en esprit. Ce que vous avez lu, ressassez-le, demandez à l’Esprit de Dieu, dans votre tête, pourquoi tel mot et pas un autre, pourquoi un oui, et pas un non. Entrez en dialogue intérieur avec le Saint-Esprit, dites-lui que vous ne comprenez pas, ou que le verset est mal écrit ; vous devez confronter le texte biblique avec la réalité actuelle, voir jusqu’à quel point il est actuel, allez au-delà de ce qui est écrit, et envisagez une situation ou un fait que ne connaissait pas les apôtres à l’époque, puis voyez si l’application est toujours possible, et comment l’adapter. Car la parole n’est rien sans sa mise en pratique, comme une loi promulguée dans un pays n’est rien si elle n’est pas calibrée pour être applicable. Ce sont ces mécanismes insondables que Josué devait se voir révéler. Etant donné que ses entreprises à venir étaient aussi constituées de choses pratiques, il ne devait jamais se retrouver sans réponse inspirée par Dieu à travers la loi. Mais si face à une situation il se retrouvait avec ce qu’on appelle un vide juridique, qu’allait-il faire ?

Prenons un exemple : au sujet des rapports sexuels dans le couple, la parole de Dieu déclare ceci : Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. 1 Corinthiens 7 : 5.

Cette parole est notre Lumière, et les chrétiens sont invités à s’y soumettre. Cependant, pour lumière qu’elle soit, elle ne prend pas en compte certaines situations ou cas dans lesquels, même en dehors de la prière, il est tout à fait légitime, devant Dieu, de se priver l’un de l’autre. Ainsi, celui qui se contente de lire et d’obéir à cette parole, sans méditer, risque de devenir  sectaire. En effet, imaginez que la femme soit gravement malade. Peut-on affirmer qu’être malade c’est prier ? Pas du tout. Or cette parole déclare que la raison valable justifiant le refus sexuel c’est la prière. Conséquence, cette femme bien malade, parce qu’elle est obéissante, devra malgré tout satisfaire son mari ! Prenons un autre exemple avec une femme qui vient d’apprendre le décès d’un proche parent au moment même où le couple s’apprête à faire un câlin. L’homme peut-il évoquer ce verset pour lui demander ce câlin avant toute chose ?

Nous voyons qu’il y a des situations que la loi ne prévoit pas, mais que Josué, moi ou un autre croyant pouvons rencontrer dans la vie. Or sans la méditation, il est difficile de trouver la bonne fréquence spirituelle au moment d’interpréter la parole de Dieu. Dans ce besoin pressant de satisfaire la chair, c’est « radio ténèbres » qui risque d’être captée !

4-MÉDITER LA BIBLE POUR RÉDUIRE SA DÉPENDANCE AU PROPHÈTE

Ceci n’est pas écrit, mais je l’interprète ainsi : si tout au long de l’histoire biblique les israélites avaient tant besoin de la présence d’un prophète pour les recadrer ou pour répondre à leurs questions, comme au temps de Déborah où celle-ci passait la journée assise au pied d’un arbre, attendant d'être consultée par le peuple, c’est aussi parce que la méditation de la parole de Dieu n’était pas un exercice courant. Les gens étaient spirituellement paresseux, souvent illettrées, l’accès au savoir étant aussi rare, et le Saint-Esprit n’avait pas encore été envoyé. Alors seule la prophétesse ou le prophète pouvaient recevoir des oracles de l’Eternel sur des questions particulières.

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Or la méditation de la parole de Dieu, par l’Esprit, a pour rôle de réduire la dépendance au prophète ; car la Bible est une révélation au-dessus de toute révélation. Et puisqu’il en est ainsi, la présence du prophète en ce temps de la dispensation de l’Esprit, ne peut avoir la même importance que le prophète ancien. Non pas que le ministère du prophète soit devenu nul, mais celui-ci n’a plus vocation à être consulté pour ceci ou pour cela, puisque les enfants de Dieu qui méditent la parole ont déjà réponse à de nombreuses questions de la vie. Aussi les chrétiens doivent-ils comprendre que le ministère actuel du prophète est surtout un ministère de la parole, bien que différent de celui du docteur ou enseignant.

A travers ce qui vient d’être dit, il est évident que celui qui ne médite pas aura du mal à agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit, car ce que l’on lit avec ses yeux, ne renferme pas toujours la totalité de ce que Dieu veut dire dans la même phrase. Cependant, l’expression tout ce qui y est écrit exprime également un mystère. En effet, l’Eternel aurait bien pu demander à Josué de lire la loi, puisque cela suffit à connaître ce qu’il faut faire ou ne faut pas faire. Mais il lui demande de la méditer nuit et jour, chose qu’il ne demande pas au reste du peuple. N’est-ce pas que le peuple, lui, devait tout simplement écouter la lecture de loi, et n’était pas assigné à la méditation ? Pourquoi donc ? Parce que l’Eternel veut emmener tous les Josué à dépasser le logos (texte visible) destiné au reste du peuple, de façon à parvenir à la révélation du rhema (parole entendue ou comprise derrière le logos apparent). Or c’est là que l’Eternel commence à dialoguer avec le saint, à le conduire vers les voies du succès qu’il a prévu pour lui ; succès d’abord spirituel, et éventuellement matériel.

MÉDITER ET ÉCHAPPER A LA MALÉDICTION DES PHARISIENS 

Etant donné que Dieu a fait de nous, chrétiens, un royaume de sacrificateurs, et que le sacrificateur est appelé à avoir une connaissance profonde, chaque chrétien est donc invité à devenir un véritable méditant. Cependant, il ne faut pas oublier le sous-titre ce message, à savoir " Échapper à la malédiction des pharisiens". En effet, la méditation doit absolument vous révéler Christ, de manière essentielle ; le Christ véritable, et non le père Noël. La méditation est le fait d'accepter que même ce que l'on tient pour vérité peut finalement s'avérer être une erreur, sinon il arrive au méditant cette incapacité des pharisiens qui pourtant aimaient la loi, la sondaient, mais pauvres d'eux, ne parvenaient pas à trouver dans cette loi tout ce qui, à l'intérieur, rendait témoignage de Jésus-Christ. Quel temps perdu ! passer toute sa vie à lire et à méditer, aimer Dieu, pour finir par passer par la porte large, celle de la perdition, plutôt que par la porte étroite qui mène au salut

Les pharisiens connaissaient tous les versets, et Paul même, ancien pharisien, déclare lui-même que pour ce qui est de la loi, il était dans la perfection ! Mais trempé dans cette malédiction, il est allé jusqu'à être enflammé de rage contre le Christ que ces mêmes écritures qu'il maîtrisait révélaient. Il avait la vérité sous ses yeux, mais la seule maîtrise du logos ne lui permettait pas de découvrir Christ ! Les pharisiens ont compris l'alliance de sang entre Dieu et l'Homme d'abord à travers la bête sacrifiée pour couvrir la première nudité, celle d'Adam et Ève, ils connaissaient l'alliance entre Dieu et Israël à travers la pâque en Egypte, ainsi que dans le sacrifice d'expiation inscrit dans la loi ; mais ils ont été incapables de reconnaître dans l'immolation de Jésus, la manifestation de ce qu'ils savaient déjà. Vous de même, si vous êtes chargés d'orgueil à cause de votre connaissance, Dieu vous résistera, car Dieu résiste aux orgueilleux et fait grâce aux humbles. Jacques 4:6.  Il se cachera de vous, et vous le chercherez, mais vous ne le trouverez pas. Vous tournerez le bouton de votre radio, à la recherche de la bonne fréquence, et c'est le diable, à cause de l'orgueil de votre connaissance, qui vous murmurera quelque égarement, ainsi que des pertes de temps dans l'analyse de ce qui va vous épuiser sans édifier ni vous-mêmes ni les autres. A l'image du grand temple des pharisiens, celui de Jérusalem détruit en l'an 70 après Jésus-Christ, votre temple, à savoir votre corps rempli de connaissance, sera détruit.

Cherchez donc à échapper à la malédiction des pharisiens. Parlez-en à vos amis, si vous les aimez.

J'espère avoir apporté cette petite contribution que je vous ai promise, et vous laisse à vos méditations, dans le nom et la paix de Jésus-Christ.

Contact : bible.delivrance@gmail.com

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