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salut sanctification bible salut perfection pensées

LA PERFECTION SPIRITUELLE CHRETIENNE

Publié le 27/04/2018 à 17:00 par sam-hyacinthe Tags : sanctification bible salut perfection
LA PERFECTION SPIRITUELLE CHRETIENNE

 

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CHRETIEN : ATTEINDRE LA PERFECTION SPIRITUELLE

 

La question de la perfection de l’être tourmente parfois le chrétien ou croyant en Christ ; car il arrive qu’il se demande si cela est possible, comment y parvenir, ou encore si dans son imperfection il est quand même mesure de voir un jour gloire de Dieu. Alors il se pose la question suivante : puis-je devenir spirituellement parfait ?

C’est à cet ensemble de questionnement que nous allons essayer de répondre.

 

I-PREMIERE APPROCHE DE LA MEDITATION                                                       

 

Entrons dans la révélation biblique à partir de la vision du prophète Zacharie sur un serviteur de Dieu ayant vécu à l’époque de Néhémie :

Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l'ange de l'Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l'accuser. L'Eternel dit à Satan: Que l'Eternel te réprime, Satan! que l'Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N'est-ce pas là un tison arraché du feu? Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l'ange.L'ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui: Otez-lui les vêtements sales! Puis il dit à Josué: Vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête.Zacharie 3 :1-3.

 

Cette vision est le symbole du jugement par lequel devront passer les hommes et les femmes de la terre. Il nous révèle une personne ayant consacré sa vie à l’Eternel se présenter cependant à son jugement, certes pas du tout nu, ce qui est spirituellement salutaire, mais avec des vêtements sales, symbole de son imperfection. L’ange qui ici ordonne aux autres anges d’enlever ses vêtements sales à Josué c’est Christ. Malgré donc l’imperfection de Josué, il lui donne néanmoins des vêtements propres pour la fête ; mais quelle fête ? Les noces de l’Agneau.

Sans avoir été parfait, il n’était néanmoins pas pécheur au point de se présenter devant Dieu tout nu. Car à ce moment-là, il n’aurait pas eu droit aux vêtements de fête. Etait-il parfait ?

Notre question du jour est la suivante : Un croyant en Christ est-il en mesure de se perfectionner et devenir un être spirituellement parfait ? Car le mot « parfait » est bel et compris dans le vocabulaire de la Bible, et nous est clairement destiné. C’est le cas du premier verset que nous prenons.

Hébreux 6 : 1-2 : C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu,de la doctrine des baptêmes, de l'imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel.

Certaines traduction, comme celle de Martin disent : « …tendons à la perfection, [et ne nous arrêtons pas]…»

                                                                                                                         page 1 

C’est le grand questionnement face auquel doit se trouver, à un moment de sa marche chaque personne ayant foi en Christ : stagne-t-il spirituellement depuis qu’il a cru, ou marche-t-il dans l’esprit de la perfection, avec l’idée d’aller vers une perfection encore plus grande ?

Il s’agit donc d’un double emploi, d’un double niveau de la perfection, car l’exhortation qui nous est faite nous demande, en réalité, d’être dans ce mystère que nous allons révéler à la lumière des écritures.

Les synonymes du mot « perfection » sont assez édifiants pour nous en révéler un pan de vérité, car les auteurs qui ont utilisé ce mot en connaissaient la signification usuelle. En effet, lorsque nous interrogeons le dictionnaire y afférent, il nous présente les mots suivants : achèvement, couronnement, aboutissement, terminaison…

Lorsque la Bible nous parle de perfectionnement, fait-il donc allusion à ces concepts-là ? Si oui, il s’agit donc pour nous de parvenir au bout d’une chaîne, à la fin d’une quête, d’atteindre un sommet au-dessus duquel il n’y a plus rien. C’est comme terminer une œuvre, parvenir au plus haut degré possible. Est-ce à cela que la parole de l’Eternel des armées nous invite ?

 

II-LES DEUX NIVEAUX DE PERFECTION SPIRITUELLE SELON LA BIBLE      

 

La réalité de nos deux niveaux de perfections spirituelles, en tant que chrétiens, se retrouvent dans un verset principal de l’épître aux Philippiens.

 

Philippiens 3 : 12-15 : Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ.13 Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, 14 je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. 15Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus.

 

Sur le plan spirituel et biblique, la perfection est un concept qui n’appelle pas, dans son premier niveau, le chrétien à l’absence absolu de défaut, tandis que dans le second niveau, il s’agit d’une persévérance, en vue d’obtenir ce qui appelé la couronne de vie. Et là, nous entrons effectivement dans l’atteinte d’un objectif.

                                                                                                                           page 2

LE PREMIER NIVEAU DE PERFECTIONNEMENT 

 

Cette perfection à laquelle Paul fait allusion dans le verset 15, est celle du premier niveau. Voilà pourquoi il y inscrit beaucoup d’autres frères et sœurs, et lui-même avec, puisqu’il fait usage de la phrase nous qui sommes parfaits.

Cependant, nous remarquons aisément que dans les versets 12, 13, et 14, le même Paul semble reconnaître le contraire. En effet, ne dit-il pas, je cite : Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection. N’est-ce pas contradictoire ? Quoi donc, cette perfection ne suffit-elle pas pour avoir notre salut, pour qu’il faille courir encore vers ce qu’il appelle le prix ?

Il affirme, par ailleurs, qu’il n’a pas encore atteint le but, ni remporté le prix. Comment donc peut-il encore déclarer dans le verset 15 qu’il est parfait ? Car quand il déclare nous qui sommes parfaits, il fait bien allusion à une perfection spirituelle à laquelle il appartient déjà.

 

De deux choses l’une : ou bien l’apôtre se contredit, ce qui est impossible, ou alors il ne parle pas de la même perfection, celle du verset 12 étant différente de celle du verset 15. Vous voyez que nous avons raisons de parler d’un premier niveau dans lequel il reconnaît être déjà entré, lui et de nombreux frères et sœurs.

 

Qu’est-ce donc que cette perfection ?

 

Le premier degré est celui concernant l’état de l’Homme lui-même, et non celui d’un but qu’il doit atteindre. En fait, être parfait dans ce premier niveau qui est déjà très haut, c’est être apte, être dotée de la maturité spirituelle qui nous rend capables de saisir des choses cachées du royaume de Dieu, c’est-à-dire de les comprendre ou de les accepter. Car certaines nourritures sont dures et impossibles à avaler pour celui qui est encore au stade d’enfant spirituel. Etre parfait c’est donc devenir un homme fait. C’est avoir les armes, la connaissance, et les dispositions spirituelles nécessaires pour partir à la quête de la seconde perfection, à savoir la couronne.

Avec le premier degré, nous sommes passés du niveau de l’enfant spirituel à celui d’homme, grâce à l’enseignement des apôtres, révélé par l’Esprit, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du Corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction.Ephésiens 4 :12-14.

Ainsi, cette perfection dont parle dans l’épître aux philippiens fait allusion à l’homme fait, mature ; au chrétien qui n’est plus un enfant que n’importe quelle nouvelle doctrine emporte comme une masse informe. Il est déjà solide, une branche arrimée au Cep qu’est Christ. Il a déjà dépassé le stade des enseignements de base.

                                                                                                                           page 3

Le renoncement aux œuvres de la chair est déjà acquis dans sa conscience ; il ne doute pas que Christ est ressuscité et qu’il en sera ainsi des hommes de foi ; il ne juge pas l’imposition des mains comme une œuvre suspecte ; l’homme parfait est celui qui sait que le jugement éternel est une vérité qui attend le monde, et que le baptême d’eau et du Saint-Esprit sont des réalités à intégrer dans le cheminement d’un partisan du Messie. Bref, toutes ces connaissances de base ne le concernent plus. Voilà pourquoi il est en mesure de s’élever bien plus haut, de viser la couronne.

 

ATTITUDE SUR SOI-MÊME POUR DEVENIR UN HOMME PARFAIT :

 

Le croyant qui aspire à devenir parfait selon la Bible est-il dans l’obligation de ne jamais commettre de péché, de détenir une connaissance parfaite de Dieu et du Christ ? Est-ce un homme qui ne bronche jamais ? 

 

1-La sanctification physique :

 

Une fois que nous avons cru, nous devons tous aspirer à quitter le statut d’enfant spirituel pour devenir des Hommes. Et la sanctification est la première instruction. Celle-ci, pour ne pas faire cours dessus, est une mise à part, un éloignement des affaires du monde ; c’est une consécration à l’Eternel. En effet, celui qui se sanctifie fait de son corps un sanctuaire interdit aux idoles, et à toute sorte de souillure.

Nous ne pouvons pas, pour parler de perfection, hisser directement le croyant au niveau de l’esprit et de l’âme, sans passer par l’homme chair. En effet, la parole déclare : Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps.1 Corinthiens 6 :13.

 

Le corps du chrétien est pour le Seigneur, en d’autres termes, il lui appartient ! Voilà pourquoi il est rappelé ceci : Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps.Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? 1 Corinthiens 6:18.

Normalement, si nous sommes déjà des enfants de Dieu, nous sommes dotés des capacités de pouvoir fuir l’impudicité, car même avec les arrhes du Saint-Esprit, il nous est possible de nous mettre à part, de fuir sans se retourner, comme le fit la femme de Lot en quittant Sodome et Gomorrhe, ce qui la transforma en statu de sable.

                                                                                                                         page 4

Il s’agit, à ce niveau de la perfection, d’épargner à son corps les influences des puissances de l’air qui lui font la guerre. Car souvent le simple déplacement d’un objet suffit à réduire l’influence qu’un environnement quelconque exerce sur lui. Vous éloignez un plastique de la source de chaleur, et celui-ci ne brûle plus ! Cependant, l’être humain est aussi doté d’un esprit. Alors, même si celui-ci n’écoute plus la musique du monde, ne va plus danser en boite de nuit, ou ne drague plus à tout va, son esprit peut demeurer nostalgique, à la manière des israélites dans le désert ; lorsque certains se mirent à regretter la nourriture d’Egypte. Est-ce alors grave ? Non ; car la parole de Dieu nous dit que pécher contre son corps est très grave ; car c’est le temple du Saint-Esprit. Il vaut mieux donc s’éloigner dans la souffrance et apprendre, aider par le Saint-Esprit, à panser sa blessure. Car il n’est écrit nulle part que la sanctification de la chair ne doit jamais s’accompagner, au départ, d’un saignement. A ce sujet, Jésus-Christ nous enseigne : Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.Matthieu 19 :12.

En d’autres termes, ceux qui sont eunuques dès le sein de leur mère ont reçu de Dieu la grâce de ne pas souffrir des éloignements et des mises à part. Cependant, ceux qui se font eux-mêmes eunuques, car ils existent, saignent dans leur chair et souffrent de la blessure. Mais ils ne doivent pas se culpabiliser ; l’huile spirituelle est là pour les panser. En effet, sans l’aide du Saint-Esprit, il est impossible de s’en remettre réellement, selon qu’il est écrit : De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n'ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l'huileEsaïe 1 : 6.

 

Cette sanctification physique consiste également à se séparer de certaines personnes, en vue de préserver son environnement. En effet, un rayonnement négatif peut influer sur le comportement d’un corps saint, et le pousser à la faute. Voilà pourquoi il est aussi écrit : Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous.1 Corinthiens 5 :13.

Le méchant ne doit pas demeurer à vos côtés, car il est possible que ses mauvaises actions vous énervent et vous poussent même à prononcer des paroles qu’il ne faut pas ! Au demeurant, nous savons tous ce qu’il en est des mauvaises compagnies.

 

2-Sanctification par l’abstinence face aux aliments :

 

Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde.Adieu.Acte 15 : 28-29.

                                                                                                                          page 5

Manger du boudin, des aliments sacrifiés aux idoles, ou de la viande étouffée. Pourquoi donc interdire ce qui ne souille que la chair, puis finit expulsé comme déchet, si cela n’a aucun impact sur le plan spirituel ? Cette sanctification, elle-même étape de la perfection, peut-elle seulement être parfaite en soi ?

Ainsi, même s’il est écrit que le royaume des cieux ce n’est pas le manger et le boire Romains 14 :17), il est clair que dans notre quête de la perfection spirituelle, nous ne pouvons pas nous permettre d’être remplis de vin, de nous complaire dans les excès de table, ou de manger de la chair humaine.

Il est claire que Dieu ne nous a pas interdit de manger et de boire ; et pourtant l’Esprit nous exhorte au jeûne, donc à ne pas manger et à ne pas boire pendant un certain temps.

 

3- Renouveler son esprit dans nos rapports avec les autres:

 

Le caractère de l’homme spirituel parfait se dessine à travers ce qui est communément appelé le sermon sur la montagne, et référencé en Matthieu 5. Nous conseillons les chrétiens à méditer souvent ce sermon, dont quelques caractères sont mentionnés ci-dessous :

 

  • Faire preuve d’un esprit de patience
  • Faire preuve d'humilité spirituelle (heureux les pauvre en esprit)
  • Fuir le péché ( arrache ton oeil qui pèche)
  • Ne pas se laisse envahir par la colère
  • L’esprit de réconciliation avec les frères
  • Bannir la convoitise des choses du monde
  • Pratiquer une aumône discrète
  • Ne jamais jurer
  • Ne pas résister au méchant
  • Si quelqu’un t’accuse en justice pour te dépouiller, laisse-le réussir son procès,
  • Si l’on te force par méchanceté à ramasser mille cailloux, ramasse-en deux mille,
  • Prête à celui qui demande, et offre à l’indigent (la charité),
  • Poursuivre la paix,
  • Aimer et prier pour ses ennemis ( ne saluez pas seulement vos frères)

 C'est à la fin de ce long enseignement que Jésus, prenant la parole, déclare : Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Matthieu 5: 48. D'après l'enseignement du Seigneur, la perfection est donc accessible à tous les chrétiens.

En dehors des caractères précisés dans ce sermon, il y a également les caractères suivants :

  • Aimer son prochain comme soi-même
  • Poursuivre la paix (Hébreux 12-14),
  • Tenir sa langue en bride (Jacques 3 :2)
  • Ne pas pratiquer le mensonge

                                                                                                                           page 6

Ces caractères sont des miroirs qui reflètent la nature parfaite à laquelle Dieu nous invite, et devant lesquels nous pouvons confronter notre nature, afin de comprendre où nous en sommes.

Toutes ces facettes de l’homme croyant en Christ, homme lumière du monde sont des oeuvres spirituelles que l’Eternel a déjà mis en place, à charge pour nous de les pratiquer. Car il est écrit ce qui suit : Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. Ephésiens 2 :10.

 

Toutes ces attitudes auxquelles la Bible nous invite, sont des œuvres de lumière que l’Eternel attend de voir se manifester, s’exprimer à travers les hommes faits.

 

4- Inverser ses valeurs face aux choses du monde :

 

Un être spirituellement « fait » travaille à s’affranchir, par l’aide de l’Esprit de Dieu, aux codes d’analyse qui ont cours dans le monde. Car s’il place toutes ses ambitions, ses désirs ou aspirations selon les standards de la société, d’après ce que pensent les païens, la télévision ou les publicitaires, il ne pourra pas se dire libre du système, donc de celui qui le gouverne. Or qui est le maître des royaumes de la terre ? C’est Satan, et ses puissances de l’air. Ainsi, les valeurs, les options, les attentes d’un enfant de Dieu ne peuvent pas être les mêmes que celles d’un enfant du monde. Malheureusement, aujourd’hui, un chrétien ne diffère du païen que par le fait qu’il a l’espérance de la vie éternelle, va tout le temps à l’église, prie, jeûne, et s’abstient d’une ou deux choses ayant cours dans la société. Pour le reste, il est semblable à lui ! Il a les mêmes ambitions, les mêmes querelles, garde lui aussi rancune, ne donne jamais à l’autre ce dont il a lui-même besoin, n’aime que ceux qui l’aiment. Il est attiré par les biens matériels et est en mesure de compromettre beaucoup de choses pour les acquérir, pratique les rapports hors mariage…Ce que l’Homme du monde trouve agréable, du vin et de la bière, des vêtements sexy, la pornographie, l’orgueil mal camouflé une fois qu’il a réussi ; bref, il ne parvient pas à se sortir de la malédiction lancée par Esaïe :Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume!Esaïe 5 :20.

Changer les ténèbres en lumière ? C’est quand le croyant trouve agréable de vivre dans ce sur quoi le diable règne, lui qui est capable, comme le rappellent les écritures, de se changer en ange de lumière. Aimer la musique et les musiciens du monde, se ruiner pour acheter des vêtements très chers parce que son âme lui dit : « voilà la lumière !» Se mettre l’esprit en peine pour des biens matériels (voiture, maison, bijoux…) alors qu’il se peut que dans trois mois il soit déjà mort parce qu’il n’est qu’un étranger et un voyageur sur terre ; voilà ce qu’est, en partie bien sûr, changer les ténèbres en lumière.

                                                                                                                          page 7

Qu’en est-il alors de changer la lumière en ténèbres ? C’est par exemple quand le croyant considère la sanctification comme inutile, le contentement (se satisfaire de ce qu’il possède sans se tourmenter pour ce qu’il n’a pas, même s’il est en droit de les acquérir) comme une punition ou une malédiction ; quand il justifie bibliquement le fait de tromper sa femme ou son mari.

 

Chaque fois donc qu’un croyant s’inscrit dans l’un de ces modèles-là, il n’a pas inversé les valeurs qu’il voit se développer dans la société ; il n’est pas né de nouveau, et demeure la même personne intérieure qu’avant sa conversion. Car conversion veut aussi dire mutation ! Or celui qui ramène ses convoitises charnelles et personnelles dans l’église pour les changer en prière ne peut que se mentir à lui-même au sujet de sa nouvelle naissance, mais il ne peut échapper au regard puissant de Dieu.

 

L’enfant spirituel et l’être parfait en esprit n’ont absolument pas la même attitude face au monde. Le premier se bat encore, dans son enfantement, contre la nature charnelle, tandis que le second en a fini avec.

Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin.1 Jean 5 :19.

Cette révélation nous montre face à quoi nous devons lutter pour parvenir à la perfection. Nous devons renverser les forteresses, les pensées que le monde, donc disons-le Satan a placé dans la société, afin de enfermer à l’intérieur.

La perfection devient alors un combat pour inverser au-dedans de nous, ainsi que dans notre vie de tous les jours, les valeurs d’excellence et d’élévation que Satan a répandu dans le monde, et dans lesquelles nous inscrivons nos projets de vie. Je dois faire une formation, trouver tel travail, devenir président de la république ; il faut que telle personne devienne mon ami, parce qu’il a un grand carnet d’adresse. Bref, toutes ces choses nous privent en réalité de liberté, alors que devons être libres en Christ.

Toutes ces quêtes de bonheur nous plongent dans des sacrifices de toute sorte, dans des obligations de crédit, de réussites qui, en cas d’échec, finissent par nous priver de bonheur, voire par nous rendre malheureux.

Les réussites même ne sont que la réussite de Satan, car nous alimentons tous, consciemment ou inconsciemment le système qu’il a mis en place.

Il n’y a pas du tout, dans le monde, quelque chose qui participe clairement à la gloire de Dieu. Car la société a remplacé le Créateur par la créature, l’a sacralisé, et l’a mis au centre de tout. Nos quêtes, celles qui nous privent du temps pour YHWH et pour sa parole ne sont que des vanités. En effet, puisque nous sommes, en tant que chrétiens, étranger et voyageurs sur terre, que nous n’emporterons rien de ce que nous y trouvons et y acquérons ; puisque nous sommes des enfants de Dieu, pourquoi donc nous laissons-nous submerger par le diktat du monde ? Si nous ne sommes plus du monde, comme est-il possible que celui-ci exerce encore autant de puissance sur nous ?

        Jean 8 : 36 :Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. Mais pourquoi nous réveillons-nous le matin, sinon pour le monde ? Pourquoi nous disputons-nous avec les gens, sinon pour les choses du monde, une place de parking, un vêtement déchiré, ou un poste de travail ? Tous les chrétiens sont-ils sans inquiétude quand ils sont au chômage ?

                                                                                                                           page 8

En réalité, il nous faut, à chacun, poser un véritable diagnostic face à la puissance sournoise de Satan, et nous demander si nous sommes réellement libres. Force est de constater que face au monde, il est très difficile de se préserver, alors que nous sommes en vie. Sans cette humilité, il ne nous est pas possible de laisser se révéler devant nous notre degré de soumission ou d’insoumission aux puissances de l’air qui, parce qu’elles gouvernent le monde dans lequel nous vivons, nous gouverne aussi indirectement. Or si c’est Satan qui nous gouverne, comment dire que nous sommes livres ?

 

Nous avons soulignés plus haut que la perfection consiste pour le chrétien, à procéder à une inversion de valeurs, un renversement, une minimisation de ce qui nous gouverne. Non pas qu’il faille ne plus chercher à travailler, car la parole Dieu, par le truchement de Paul, déclare : Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément: Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus2 Thessaloniciens 3 :10. Non pas qu’il ne faille plus chercher à acheter une maison pour habiter, mais pour toutes ces choses derrière lesquelles nous courons, autant que cela est possible, désolidarisons-nous du formatage sociétal, pour en arriver à être libre, mais comment ? Eh bien en se disant toujours : « Si cela ne marche pas, c’est que Dieu n’a pas permis ».

En effet, l’Esprit de la Bible ne nous invite pas à rechercher les richesses, mais à se contenter de ce que nous obtenons. Est-ce par ce que Dieu aime nous voir vivre de manière difficile ou juste avec le minimum ? Non, c’est parce que, dès que nous entrons en quête passionnée des choses qui sont dans le monde, nous nous mettons inconsciemment sous la coupe de celui qui gère la société, à savoir ‘’le prince de ce monde’’, comme l’appelle le Christ de l’Eternel.

 

1 Timothée 6 : 7-8 : Car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.

Il ne faut pas, en vue de la perfection, se plaindre des échecs, se lamenter au sujet de ces choses que allons pourtant laisser sur terre. Car si nous sommes vraiment voyageurs, il y a des attaches qui ne peuvent pas tenir ! Si elles tiennent fortement, alors réexaminez-vous !

Les convoitises, et même les choses utiles à notre existence, ne doivent pas faire l’objet d’une quête qui nous fragilise. Toute lamentation ouvre une fenêtre invisible, spirituelle, vers les ‘’oreilles’’ des ténèbres, et il n’est pas exclu que ce soit lui qui nous apporte finalement la réponse (voir l’histoire du roi Achab et de la vigne de Naboth dans1 Rois 21 :1-19. Face à la tristesse du roi n’ayant pas pu convaincre Naboth de lui vendre sa vigne, n’est-ce pas Jézabel qui lui apporta la vigne en tuant finalement cet homme ? )

 

         Voici quelques versets à méditer, car ils invitent à s’abstenir et à refuser la dictature du monde sur celui ou celle qui est, ou entend devenir parfait selon la Bible :

 

  • 1 Jean 2 : 15-16: N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui;car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.

 

  • 1 Timothée 6 :10: Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.

 

  • Matthieu 6 :33: Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

 

  • Philippiens 4 : 6: Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.

 

  • Romains 8 : 20-21: Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérancequ'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

Puisque nous faisons partie de la création, nous avons forcément été soumis à l’inutile, à la vanité, à la suffisance, aux fausses lumières ; bref à toutes ces choses que le diable a rendu importantes, au point de nous rendre malheureux lorsque nous ne les avons pas, et orgueilleux, imbus de nous-mêmes, suffisant, quand nous les obtenons, comme si cela constituait la preuve matérielle de notre justification !

 

Toutes ces choses participent à la perfection du saint ; et ce n’est donc qu’à partir de cette perfection-là, quand il est devenu parfait à ce niveau-là, que le chrétien ou enfant de Dieu est doté, par le Saint-Esprit, des moyens de courir en vue de l’autre perfection qu’est le prix.

 

2/-LE SECOND NIVEAU DE PERFECTIONNEMENT : LES COURONNES INCORRUPTIBLES

 

Philippiens 3 : 14 : Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.

Ce prix de la vocation céleste est un aboutissement suprême ; il est au-dessus du fait d’être spirituellement parfait. Voilà pourquoi Paul cherche absolument à l’atteindre, alors qu’il reconnait bien être déjà parfait. Cependant, cela est-il la preuve que celui qui est parfait n’entrera pas dans le repos du Seigneur ? Nullement. Le salut n’est pas soumis à l’obligation d’obtenir cette couronne. Car le croyant doit tendre à la perfection, la poursuivre, mais il n’est pas sûr d’obtenir sa couronne. Il est donc possible de rester dans le premier niveau de la perfection, sans jamais atteindre l’objectif final, comme Paul le déclare aux versets concernant le premier niveau de perfection.

Paul ne pense pas encore, au moment où il écrit cette épitre, être déjà parvenu à la perfection. Comment donc, croyait-il alors qu’il n’allait pas hériter du royaume des cieux ? Pas du tout. Car, comme nous l’avons souligné ci-dessus, ce deuxième niveau de la perfection, c’est-à-dire le couronnement, n’est pas une chose dont nous pouvons facilement mesurer la certitude.

 

Au soir de sa vie, quand il était devenu âgé, Paul est enfin certain d’avoir atteint cette perfection du deuxième niveau ; ce prix auquel il avait couru toute sa vie. Il le révèle à Timothée :

2 Timothée 4 : 7-8 :J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement.

 

Paul déclare à son « fils » Timothée qu’il est enfin en attente de sa couronne de justice. Notre méditation pouvait s’arrêter là, pour nous emmener à conclure que lorsque nous avons l’assurance d’obtenir cette couronne, la Bible ne nous invite plus à une autre élévation. Car l’apôtre parle de son combat au passé, ce qui indique qu’il n’a plus vraiment de course à faire, de combat à mener. Et s’il en est ainsi, cela signifie donc qu’il n’y a plus rien qui puisse être au-dessus cette couronne de justice.

Cependant, dans l’épître aux Philippiens, dans laquelle il reconnait, comme nous l’avons vu, ne pas avoir encore obtenu le prix, Paul nous dit néanmoins être déjà en possession d’une couronne : C’est pourquoi, mes bien–aimés, et très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien–aimés ! Philippiens 4 :1.

Il écrit donc dans la même lettre, et ce juste après avoir dit qu’il courait encorepour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3 :14), que les frères qu’il a emmenés au Seigneur sont sa couronne. Or une couronne est un signe de royauté ! Mais pourquoi donc, si cette couronne est de valeur élevée, ne l’a-t-il pas considéré comme un prix ? Car à coup sûr il cherche encore, à cette période de sa vie, à remporter le prix de la vocation céleste, alors qu’il possède déjà une couronne ! Dans une autre lettre, il en confirme la véracité : Quelle est, en effet, notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire ? N’est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son avènement ? 1 Thessaloniciens 2:19. 

Une couronne de gloire (ou de justice)! Elle est le résultat de l’œuvre de l’évangélisation, et du reste du travail d’un serviteur de Dieu. C’est magnifique, glorieux. Et pourtant, Paul qui sait qu’il en détient déjà une, est encore, au moment où il écrit aux chrétiens de la ville de Philippes, à la recherche d’autre chose : le prix de la vocation céleste ! Cela va s’en dire qu’il y donc une catégorisation de couronnes, celle dite de gloire, ne valant certainement pas ce que je vais appeler la couronne de la vocation céleste. En effet, à la place de « la couronne », nous pouvons remplacer le mot « prix », car lorsqu’il remporte sa course, un athlète ne reçoit-il pas sa couronne comme symbole du prix ou de la récompense ?

 

Si nous avons mentionné les couronnes de gloire ou de justice, ainsi que le prix de la vocation céleste, il y a-t-il une autre couronne à espérer pour nous, serviteurs de Dieu ?

 

Jacques 1:12 : Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment.

 

Cette couronne de vie semble être la plus importante. En effet, voici un autre verset qui en parle : Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vieApocalypse 2:10.

 

Ce n’est donc pas à tout le monde qu’est adressée l’exhortation de courir vers la perfection du second degré. Ce n'est pas un enseignement accessible aux enfants spirituels, et à tous ceux qui sont spirituellement tièdes. Il s’agit d’un enseignement qui est adressé à celui qui est déjà parfait, de la perfection du premier niveau, et qui aspire à une élévation plus grande. Or si déjà la première perfection n'intéresse pas grand monde dans le Corps du Christ, pourquoi leur parler de la course pour le prix ? Ce message est également donné par Jésus-Christ comme exhortation et parole puissante de fortification, à tous ceux qui seront un jour confrontés aux tribulations, voire à la mort à cause de leur foi. Si donc vous enseignez ce message à celui qui n'a rien à faire de la sanctification, de la rigueur spirituelle, ou celui dont l'essentiel de la foi repose sur un "Jésus-père Noël", distributeur de cadeaux, vous allez l'ennuyer ou l'attrister. Prenez la mesure de l'auditoire avant de s'engager dans ce genre choses!

 

Que l'Eternel soit béni !

Contact: bible.delivrance@gmail.com                                             Blog: sam-hyacinthe.centerblog.net

 



Commentaires (5)

Anonyme le 05/08/2019
Merci pour l’enseignement. Dieu vous bénisse.


Anonyme le 10/02/2020
la perfection spirituelle chrétienne, envoyez dans ma boite e-mail merci


sam-hyacinthe le 11/02/2020
BoNjour, mais dans quelle boite mail ? Il n'y a pas d'adresse ?
http://sam-hyacinthe.centerblog.net


Anonyme le 02/01/2021
coul ce cours


Anonyme le 11/03/2022
C'est édifiant que la grâce de Dieu soit avec vous


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