L’IMPOSITION DES MAINS PAR LA FOI   

L’imposition des mains selon la foi chrétienne n'est ni une technique ni un exercice, mais un geste de foi. Elle est présentée dans l’épître aux hébreux comme un acte faisant partie, avec le baptême ou la repentance, des activités et de la connaissance basiques ou élémentaires de la foi chrétienne :

"C’est pourquoi, laissant l’enseignement élémentaire de la parole du Christ, tendons vers la perfection, sans poser de nouveau le fondement : repentance des œuvres mortes, foi en Dieu, doctrine des baptêmes, imposition des mains, résurrection des morts et jugement éternel." Hébreux 6 : 1-2.

D’après le théologien Thompson, le mot élémentaire utilisé ici a, dans les textes originaux, le sens de « parole de commencement ». Ce qui montre que pour les apôtres, l’imposition des mains était une connaissance du commencement de la vie chrétienne, et ne devait plus en quelque sorte nous retarder dans notre évolution ; car nous devons tendre vers une connaissance et un positionnement plus élevé, la perfection. Ainsi, nous devons donc tous croire en elle comme un principe important, mais à la fois simple et normal de notre foi.

Alors qu’il s’agit d’une arme spirituelle efficace recommandée par l’Eternel et animée par le Saint-Esprit, l’imposition des mains est devenue un geste à risque, un acte auquel de nombreux chrétiens refusent parfois systématiquement de se soumettre. Qu'en est-il exactement ?

UN ACCORD SPIRITUEL ENTRE DEUX PERSONNES  

A la base, l’imposition des mains est une prière comme une autre. En vertu de cette vérité, elle doit être faite dans le même état d’esprit que toute prière.

I-COMPRENDRE L’ACCORD SPIRITUEL PAR IMPOSITION DES MAINS

Elle se présente comme une sorte de main d’association qui ne dit pas son nom. En effet,  quand un homme de foi impose ses mains sur une personne, il accepte d’être en communion avec elle pour la cause qui motive cette imposition. Si donc je prie pour une personne qui est malade, et qui sollicite l’aide de Dieu, cela signifie que lui et moi nous sommes en accord sur le désir de voir arriver la possibilité de la guérison divine. Je symbolise donc mon accord en imposant les mains et la personne bénéficiaire le fait en acceptant que je le fasse. Et nous sommes en phase avec la parole de Jésus-Christ inscrite en Matthieu 18 : 19, laquelle déclare : "En vérité, je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux."

Cette imposition de mains tire sa légitimité et sa puissance dans la parole révélée, de sorte celui qui prie et celui qui est dans l’attente, sont en réalité tous les deux participants à cette œuvre de guérison ou de délivrance, car d’après le mode exécutoire de Jésus, autrement dit sa façon de faire, il y a toujours eu concours et entente entre les deux acteurs. C’est d’ailleurs dans cet esprit-là que Jésus dit à la femme qui avait répondu du parfum sur ses pieds dans la maison de Simon, je cite : ta foi t’a sauvée, va en paix. Luc 7 : 50. C’est toujours dans ce même état d’esprit que jamais Jésus ne s’est permis de forcer la main d’un malade dans le but de le guérir ou de le délivrer. En effet, dans toutes les guérisons et les délivrances qu’il a effectuées, le Seigneur faisait face à des hommes ou des femmes qui manifestaient leur foi, et qui ne doutaient pas qu’il pouvait les guérir. Ainsi, toute imposition de mains devrait, en principe reposer sur cet accord, pour la simple raison que ce qui n’est pas conviction est péché. Or il arrive que parfois, seul le pasteur manifeste la foi, tandis que celui pour qui l’on prie fait preuve de scepticisme dans son cœur. Il ne l’exprime pas clairement, mais, pour une raison particulière, il doute que l’imposition des mains puisse aboutir à quelque chose de positif en sa faveur. Cela peut-être, par exemple, un blocage dans sa tête sur la puissance du pasteur, ou sur le fait qu’après avoir parcouru les églises à la recherche de la délivrance, il ne croit plus vraiment en rien de ce côté-là. Alors il se présente devant l’ancien qui impose les mains, sans véritable conviction ! Or dans ces cas-là, l’échec est au rendez-vous, car même Jésus lui-même n’agit pas contre cette loi spirituelle, comme nous le montre l’épisode où Pierre fait quelques pas sur l’eau à l’appel du Seigneur, puis finit par s’enfoncer à cause du doute qui le submerge, et de son manque de conviction.

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Attention, nous ne disons pas ici que lorsqu’une personne est par exemple alitée, incapable de donner son consentement, lorsqu’il s’agit d’un enfant, l’imposition des mains devient impossible ! Car il y a toujours un proche parent pour manifester leur foi à sa place. La Bible contient de nombreux exemples où c’est la foi des parents qui est en association avec le Seigneur pour la guérison de leur enfant.

II-QUAND L’ACCORD ENTRE LE PASTEUR ET LE FIDÈLE FAIT DÉFAUT

A partir de la vérité que nous venons de révéler, posons-nous à présent la question suivante : si j’impose les mains à tout va, dans une assemblée pleine de fidèles, quel est l’accord qui me lie à chaque personne, puisque je ne maîtrise pas le sujet principal qui a conduit chacun jusqu’au devant de moi, que nous ne sommes peut-être pas en association, donc en accord, sur cette imposition ? Par ailleurs, ne risqué-je pas de participer au péché d’autrui ? Le Seigneur Jésus-Christ, voyant homme pourtant clairement un aveugle et pauvre, ne lui demande-t-il pas encore que veux-tu que je fasse pour toi ? Ne savons-nous pas déjà tous qu’un aveugle veut recouvrer la vue ? Oui, mais tant qu’il n’a pas extériorisé son vœu le plus cher, il n’y a pas accord clair ! Et un autre jour, trouvant cet infirme impuissant depuis 37 ans devant la piscine de Bethesda, incapable de sauter le premier dans l’eau chaque fois que l’ange de la guérison passait, ne lui a-t-il pas encore demandé s’il voulait guérir ?

Bien-aimés, celui qui vient directement t’imposer les mains sans t’avoir au préalable parlé, est dans la précipitation que Paul demande à Timothée d’éviter. Certes, le Saint-Esprit peut conduire un homme de Dieu à imposer les mains dans une délivrance instantanée, mais cela est très rare, d’autant que dans la Bible, cela ne se voit part. Il faut donc apprendre à résister, et à refuser une imposition de mains à laquelle vous ne vous attendez pas, celle à laquelle vous n’avez pas consenti ; l’imposition de mains de la part d’une personne en qui votre confiance n’est pas faite.

Celui à qui on impose les mains doit savoir pourquoi on le fait ; et celui qui le fait ne peut le faire que si l’Esprit de Dieu le lui demande, et si la personne sur qui il va le faire est d’accord.

POURQUOI IMPOSER LES MAINS A UNE PERSONNE 

L’imposition des mains dans l’ancienne alliance a des caractéristiques que l’on ne retrouve pas dans l’alliance par Christ, et vice-versa.

Dans la loi de Moïse, il était surtout question d’un geste rituel lié aux différents sacrifices : il fallait poser une seule main sur la victime, autrement dit l’animal à sacrifier, lorsque l’on avait à faire un sacrifice d’expiation et de communion, comme l’indiquent les textes de Lévitique 1 : 4 sur lequel nous allons revenir, et de celui de Lévitique 3 : 2. Quant à l’imposition des deux mains, toujours posées sur la victime, elles faisaient passer les péchés de l’homme vers l’animal :

"Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l'aide d'un homme qui aura cette charge." Lévitique 16 : 21.

Dans la foi chrétienne, l’imposition des mains a de multiples fonctions. Cependant, avec le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, les péchés du converti sont transférés par un mystère suprême sur son corps supplicié, de sorte que plus personne n’a l’obligation de sacrifier un taureau.

Contrairement aux pratiques du magnétisme, au Reiki ou autres sciences parallèles, le chrétien peut imposer les mains sur une personne pour des raisons autres que celle liée à la guérison. Néanmoins, elle s’oriente sur trois voies, à savoir une transmission de puissance, une bénédiction, ou une guérison-délivrance.

I-TRANSMISSION DE PUISSANCE OU DE GRÂCE PAR LA VOLONTÉ DE DIEU

Lorsque Dieu agrée une personne, l’élève ou décide de lui confier une mission, il procède par imposition des mains, non en le faisant lui-même, mais en utilisant les mains d’un serviteur.

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• Imposition des mains en vue des bénédictions :

"Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d’Ephraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé; ce fut avec intention qu’il posa ses mains ainsi, car Manassé était le premier-né." Genèse 48 :14.

Tandis que l’aîné reçut la main gauche sur sa tête, le cadet eu la grâce de la main droite, synonyme d’acceptation, et de transmission d’une grâce particulière. Cela nous donne des indications sur la manière de faire notre imposition ; ce qui constitue une réponse aux questions que nous nous sommes posées dans le précédent sous-titre : sur quelle partie du lequel le faire ? Sur la tête, par exemple.

Pourquoi donc sur la tête d’Ephraïm  était posée sur la main droite ? Parce que l’Eternel avait révélé au patriarche que le second serait plus grand que premier. Il s’agissait donc d’aller dans le sens de la volonté de Dieu.

• Imposition des mains pour transmettre le Saint-Esprit et les dons spirituels :

Nous livrons ici quelques versets :

"L’Eternel dit à Moïse: prends Josué, fils de Nun, homme en qui réside l’Esprit; et tu poseras ta main sur lui. Tu le placeras devant le sacrificateur Eléazar et devant toute l’assemblée, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. Tu le rendras participant de ta dignité, afin que toute l’assemblée des enfants d’Israël l’écoute."Nombres 27: 18-20:

"Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l’Eternel avait donnés à Moïse."Deutéronome 34:9

Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir."Actes 13 : 2-3.

Dans les cas de Josué et de Paul associé à Barnabas, nous avons d’abord, comme avec les bénédictions faites par Israël, la manifestation de la volonté de l’Eternel, avant que n’arrive l’imposition de mains. Elle intervient donc comme une expression palpable et physique d’une décision spirituelle venue préalablement de l’Eternel.

"Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens". 1 Timothée 4 :14.

Dans le cas du jeune Timothée, nous sommes dans le même ordre des choses, à savoir d’abord la volonté de Dieu qui s’exprime ici par prophétie, puis l’imposition des mains.

Ce qu’il faut néanmoins savoir au sujet du Saint-Esprit, c’est que sa transmission n’est pas enfermée dans la seule imposition des mains ; ce qui nous emmène à réaliser que nous pouvons parfaitement recevoir l’Esprit de Dieu ou un don spirituel sans imposition des mains. En effet, dans la Bible, nous avons le cas de la pentecôte, ou le Saint-Esprit est venu sur les 120 disciples qui persévéraient à Jérusalem dans une chambre haute. Dans Actes 10 : 44-45, il y a également la maison de Corneille, à Césarée en Grèce, dans laquelle le Saint-Esprit vint sur des gentils, alors même qu’ils n’avaient pas bénéficié d’une quelconque imposition des mains.

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II-IMPOSITION DES MAINS ET GUERISON OU DELIVRANCE

La quête de guérison est la chose la plus usuelle, voire la plus importante au niveau spirituelle qui repose sur l’imposition des mains. Cependant, un serviteur de Dieu n'a pas vocation à se substituer à l'hôpital et aux médecins. Dans la Bible, aucun apôtre n'a jamais demandé à un malade de bannir ses soins médicaux pour se fier exclusivement à l'imposition des mains. Ainsi, en imposant les mains aux malades, je ne remplace pas les médecins, et ne garantie pas la guérison. Car c'est Dieu lui-même qui reste le maître de tout, c'est lui seul qui guérit, et je ne suis qu'un instrument. Comment donc, un bistouri peut-il se vanter d'avoir réussi une intervention chirurgicale ? Voilà pourquoi nous ne devons pas croire qu'il s'agit là d'un procédé thérapeutique. L'imposition des mains est un acte de foi qui sollicite la main divine, mais personne ne sait quelles sont réellement les intentions de Dieu vis-à-vis de la personne pour qui il impose les mains.

De même que le corps de Jésus, ses impositions de main (comme avec la belle-mère de Pierre) transmettaient ce qu’il possédait, c’est-à-dire le Saint-Esprit, de même les serviteurs du diable transmettent beaucoup d’esprits de mari de nuit, de fibromes, d’infertilité, d’adultère, de colère, etc.

Il semble que la première personne à avoir imposé les mains sur les malades en vue de la guérison c’est le Seigneur Jésus-Christ lui-même. Car je n’ai pas le souvenir que Moïse, Elysée ou Esaïe aient guérit des malades par simple imposition des mains.

Luc 4 :40 : "Après le coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il imposa les mains à chacun d'eux, et il les guérit."

Marc 16 : 17-18 : "Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris."

Un croyant reçoit l’aval et la puissance de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour guérir les malades :

"Le père de Publius était alors au lit, malade de la fièvre et de la dysenterie; Paul, s'étant rendu vers lui, pria, lui imposa les mains, et le guérit." Actes 28 : 8.

UNE LEGITIMITE SPIRITUELLE PARFOIS CONTESTEE

L’imposition des mains par la foi en Christ n’est pas la seule imposition qui existe au monde.

I-UNE PRATIQUE UNIVERSELLE

Dans certains endroits d’Afrique, lorsqu’un parent entend bénir un enfant, il fait tout un tas de choses cérémonielles, comme le faire passer sous ses jambes, quelques coups de crachats, mais aussi l’imposition des mains. Avec l’avènement de la foi chrétienne évangélique, par souci de préserver leur sainteté spirituelle et d’éviter certaines malédictions déguisées, de nombreuses personnes commencent à craindre et à réprouver l’empressement de leurs grands parents à les « bénir ». Dans les autres religions, y compris dans les médecines douces et autres pratiques comme le magnétisme, il est reconnu un pouvoir certain logé dans le creux de la paume de la main. Au Japon, le docteur Usui a mis au point le Reiki, une méthode de guérison par imposition des mains qui fait appel à la maîtrise de la conscience spirituelle, afin de capter l’énergie qui anime toute matière existante. Au contraire du magnétisme ou du Reiki, l’imposition des mains chrétienne ne fait recours qu’à la seule foi, sans méditation ni préparation préalable. Elle a d’ailleurs cette particularité de ne pas avoir été enseignée par les apôtres de manière détaillée. En effet, même si nous en avons tous une idée, personne ne sait avec précision de quelle manière Paul, Pierre, Jean et les autres imposaient à chaque fois leurs mains aux malades ? Posaient-ils toujours la main sur le front, sur la tête ou sur les épaules ? Pouvait-il s’agir d’une seule main, ou fallait-il toujours utiliser les deux ? Tenaient-t-ils les mains du malade, ou se contentaient-ils seulement de tendre les leurs vers la personne ? Il semble que rien dans les écritures n’interdit l’un de ces procédés. De même lorsque Jacques 5 :14 nous parle d’oindre le malade d’huile, il ne nous dit pas comment, avec quelle huile, et à quel endroit du corps !

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Tout cela laisse la place aux extrêmes et leur accorde une fausse légitimité. En effet, les uns désapprouvent le fait d’oindre d’huile la femme d’autre d’autrui, même si c’est justement sur un point précis tel que le sein gauche qu’elle souffre énormément. Mais si c’est le pasteur qui a le don de guérison, devra-t-il demander à l’époux de la femme de le faire, même si ce dernier est un chrétien tiède ? Que pourrait-il donner à sa femme, et qu’il ne lui ait déjà donné avant ? Ce qui est sûr, le pasteur peut s’abstenir de toucher les zones sensibles de la femme qui n’est pas la sienne, mais il faut trouver une autre personne pour le faire, tandis que le pasteur intercède. D’autres affirment que la Bible conseille l’onction d’huile, que cela se pratique sur un sein ou sur le ventre ; alors ils la pratiquent comme ils l’entendent, ce qui donne lieu à des pratiques aux limites de la caresse ou du tripotage. Enfin, un troisième groupe de personnes pense qu’il suffit de le faire sur le front, et cela suffit.

Nous savons que ce qui est symbolique et pratiqué en apparence a également une résonance spirituelle. Je m’explique : si le prophète destiné à oindre un sacrificateur ou un prophète versait de l’huile sur les pieds, puis refermait la corbeille en disant que l’Esprit parcourait lui-même le reste du corps pour remonter jusqu’à la tête, cela correspondrait-il à la vérité de la consécration ? Non, parce que selon les instructions de l’Eternel, cette huile devait être d’abord versée sur la tête. Mais dans le cadre de l’onction du malade, nous n’avons pas hérité d’une procédure précise ; d’où les polémiques. Tous ces « flous » compliquent le travail des pasteurs et sert également de prétexte aux tripoteurs pour profiter des corps nus de certaines femmes. C’est certainement là que se trouvent les limites de toute imposition des mains et onction d’huile. Le corps nu de la femme d’autrui ou même de la vierge ne saurait être tripoté, caressé par un autre homme. Ce qui m’arrive de faire dans ces cas-là, c’est de prier par la foi en prenant les mains d’une sœur, puis de demander par la suite à cette dernière de faire l’onction d’huile, si besoin. Et pendant qu’elle le fait, je ne me transforme pas en voyeur, mais je détourne mon regard de la partie nue, et me contente d’intercéder. Je trouve qu’il y a là un équilibre entre le respect du corps de la femme qui n’est pas la mienne, et ce que la Bible nous demande de faire. Maintenant si certains se contentent de mettre de l’huile sur le front, quand la maladie est logée dans le dos, pourquoi pas ?

II-CE QUE PEUT NOUS ENSEIGNER SON USAGE PRATIQUE

Avant, et pendant des années, j’avais la conviction que si le Saint-Esprit m’armait pour la guérison et la délivrance, une main posée sur la tête ou l’épaule de la personne devait agir même pour une maladie logée au niveau du pied. En effet, y avait-il séparation entre le pied et la tête ? Ne formaient-ils pas le même corps ? Cependant, un jour, j’ai compris que soit ma part de puissance divine était maigre, et là je n’y pouvais rien, soit il fallait réviser ma conception d’une imposition des mains qui agit forcément sur l’ensemble du corps de la personne touchée. Voici donc ce qui m’est arrivé un jour :

« Une fille était assise en face de moi, et à un moment donné, pendant que je prêchais, j’ai senti que quelque chose n’allait pas chez elle, alors même que le mari de nuit qui la tourmentait ne venait déjà plus. Je croyais qu’avec l’éloignement de l’incube tout ceci était terminé ! Je me suis approché d’elle, et j’ai commencé à prier. Ce fut d’abord en touchant ses épaules, ensuite en prenant ses mains. Comme il n’y avait aucune réaction, alors qu’au départ la moindre imposition des mains déclenchaient des réactions, je me suis réjoui à l’idée qu’elle était totalement délivrée. Mais pourquoi donc ce fort sentiment intérieur que quelque chose ne va pas ? J’ai posé ma main sur son ventre, parce qu’elle me le permettait et que le reste de la famille avait confiance, ainsi que ses pieds, sans que rien ne se passe. Au départ, mes impositions de mains au niveau des pieds étaient sources d’agitation des esprits qui défendaient les nageoires invisibles. Est-ce écrit dans la Bible ? Bien sûr que non. Aucun disciple n’a jamais eu à traiter ce genre de réalité. Bref, étonné de ce que malgré la conviction que j’avais eu sur elle rien ne se passait finalement, je me suis dis, soulagé, qu’il fallait confirmer la délivrance en posant ma main sur son dos. Et là, elle a fait un bond de sa chaise, s’est retrouvée au sol, allongé sur le dos ; puis a démarré en se servant des ses pieds et de son dos. Elle a dégagé toutes les chaises se trouvant sur son passage, les percutant de sa tête et de ses bras, jusqu’au fond de la salle. »

C’était impressionnant, mais toujours triste à vivre.

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LES RISQUES DE L’IMPOSITION DES MAINS 

I-TRANSMISSION DES PECHES ET DES MAUVAIS ESPRITS

Cette réalité explique pourquoi l’Eternel, dans la loi de Moïse, a institué une imposition des mains au cours des sacrifices offerts pour le pardon des péchés. Il en était ainsi lors que le péché venait du sacrificateur lui-même :

Il amènera le taureau à l’entrée de la tente de la rencontre, devant l’Eternel ; il posera sa main sur la tête du taureau ; il égorgera le taureau devant l’Eternel. Lévitique 4 : 4.

Le sacrificateur, l’assemblée, le prince, ou Aaron lui-même, souverain sacrificateur, est appelé à offrir un taureau en sacrifice, en cas de péché involontaire. Avant de l’égorger, il fallait d’abord imposer ses deux mains sur le taureau.

De même, quand c’était le peuple qui avait péché, les anciens de chaque clan étaient astreint à la même procédure, mais ensemble, comme le décrit Lévitique 4 :15.

Ce geste opérait un transfert des péchés du sacrificateur, ou du peuple vers le taureau. Ainsi, le taureau était exécuté, et son sang était répandu pour l’expiation des péchés qui n’étaient pas les siens. C’est là l’ombre du sacrifice suprême de la croix, où Christ est transpercé de toute part, pour des péchés qu’il n’a pas commis.

C’est ici l’occasion de rappeler surtout aux femmes que le fait de laisser un pasteur leur imposer les mains à tout va est un risque énorme. En effet, le contact spirituel entre deux corps peut assurer la transmission d’esprits de l’un vers l’autre. Souvenez-vous toujours de la guérison de la femme qui avait des pertes de sang pendant douze ans. Jésus n’avait pas prié pour elle ; et ce n’est qu’un « simple » contact avec la robe portée par le Seigneur qui l’a guérie. Or cette robe était en contact direct avec le corps de Jésus ! Ainsi, lors des prières de délivrance, il est possible à un faux pasteur, je veux parler d’occultistes et de magiciens, de transmette un esprit impur à une personne, notamment les femmes. Il m’est déjà arrivé, en effet, de me retrouver face à une jeune femme pour la prière, et de constater qu’un esprit que j’appellerai « esprit du pasteur » était en elle. Or elle m’avait dit que lorsqu’elle était dans son assemblée, au temps de son adolescence, le pasteur avait l’habitude de lui imposer les mains ! Etant devenue grande, elle a hérité d’un esprit incube, dit mari de nuit ou esprit violeur. Avec une autre jeune femme, ce fut un prêtre. A la description qu’elle m’avait faite de leurs relations, je me suis dit qu’il pouvait y avoir un esprit lié au prêtre, et que même si je ne voyais ni ne l’entendais, cela ne coûterait rien de prier dans ce sens. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant la manifestation d’un esprit en elle !

II-PARTICIPATION POSSIBLE AU PECHE D’AUTRUI

C’est ici l’occasion de mieux comprendre ce que Paul voulait aussi transmettre comme avertissement spirituel à Timothée dans la première épître qu’il lui a adressé :

N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui, toi-même conserve-toi pur. 1 Timothée 5 :22.

La question principale ici est de savoir comment une participation au péché d’autrui est-elle possible, à travers l’imposition des mains.

Il n’est en principe pas dans l’Esprit de Dieu de prier pour un pécheur assumé, l’adultérin qui se complaît dans sa souillure, la personne qui n’a pas encore confessé ses fautes, ou le sorcier qui n’a pas l’intention d’abandonner ses pratiques occultes. Si donc un tel malade se présente devant moi, ne devrais-je pas, au préalable en savoir un peu plus sur lui avant de « m’associer » avec lui pour une guérison à laquelle Dieu lui-même ne donne pas son aval ? Car il est écrit :

Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. Proverbes 28 :13.

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Lorsque je prie en imposant les mains, suis-je ma propre main, ou suis le relais de Dieu ? Comment donc l’imposition d’une main animée par le Saint-Esprit peut-elle être recommandée sur une telle personne, et la guérir instantanément, alors qu’elle cache ses transgressions ?

Vous comprenez donc que lorsque vous avez des choses cachées qu’aucun frère ou aucune sœur n’a jamais entendu sous forme de confession, une imposition des mains ne vous délivra ou vous guérira pas par le truchement d’une main animée de l’Esprit de Dieu. Seul un magicien, adepte d’une déesse sirène, peut vous « délivrer » en négociant avec l’esprit mauvais, car lui a justement besoin que vous ayez l’impression d’être libre pour des raisons de vanité personnelle et de notoriété. Mais l’Eternel déclare :

Non la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour vous sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêche de vous écouter. Esaïe 59 : 1-2.

Cependant, des hommes dit « de Dieu » imposent des mains ici et là, à se demander s’ils ne le font que par l’esprit des ténèbres ; car comment peut-on imposer les mains de manière bénéfique à une personne que la main de l’Eternel ne peut pas toucher ? C’est à ce moment-là que l’on participe, selon les mots de Paul, au péché d’autrui ; qu’à cause de la précipitation, on ne fait pas les choses selon la volonté saine de l’Eternel.

Cependant, quand la repentance est réelle dans le cœur d’un pécheur, que sa foi est à l’œuvre, alors à ce moment-là, il est possible que l’imposition des mains apporte la guérison, sans risquer d’être dans une association de couverture de péché avec lui. C’est comme si, celui qui imposait les mains à l’inconnu devant lui se disait en lui-même : « Ce n’est pas bien grave, ce que tu as pu faire, pas bien grave si tu caches tes péchés ; car par ma main puissante, tu vas quand même recevoir ta guérison ou ta délivrance ». Contradiction avec Esaïe 59 : 1-2, et avec 1 Timothée 5 : 22 !

Celui qui impose les mains à autrui, doit avoir une certaine puissance, une foi et une sainteté qui lui permettent d’être préservé des retours négatifs de l’autre, afin que cela ne lui cause pas un problème à lui qui voulait aider.

Demeurez dans la paix du Seigneur !

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